Changement apocalyptique de climat
Le temps était bizarre ces jours-ci, n’est-ce pas? En ce moment, l’Europe est entrée dans des vagues de froid extraordinaires qui ne comptent pas s’en aller. Des images banales de gens faisant de la patinoire sur les canaux hollandais gelés révèlent le sérieux de la situation, surtout après la mort de centaines de gens travers le continent. C’est seulement le début d’une tendance de climats extrêmes autour du monde. L’Europe a souffert d’un hiver intense l’année dernière, comme les Etats Unis, où la Côte Est et le Midwest ont été touchés par de grandes tempêtes. Depuis, il y a eu plusieurs sécheresses, incendies, inondations, tornades, des ouragans, et des cyclones aux différents coins de la Terre.
Bienvenue dans notre nouvelle réalité climatique. Les effets des ces rapides changements climatiques induits par l’Homme sont arrivés. Il n’est plus question de lointaines et abstraites possibilités qu’un jour nous devront y faire face. De plus, il est trop tard pour l’arrêter. Nous avons passé le stade de la prévention. La civilisation moderne industrielle (du moins ceux d’entre nous qui ont pu en profiter) nous a projetée deux cent ans dans le futur, mais tout va s’arrêter. C’est assez simple, c’est la fin du monde comme nous le savons.
De tel discours apocalyptique est rébarbatif. Cela évoque des images du livre de la révélation dans le Nouveau Testament qui prévoit la "fin des temps." En utilisant un tel langage, l’on pourrait me traiter d’alarmiste. Il n’y a aucune raison d’exagérer les dangers et de prophétiser des calamités inutilement. Le pessimisme alimente le désespoir, ce qui dissuade en revanche les gens de faire des changements positifs. En souffrant d’une telle anxiété pour nos perspectives collectives, j’ai souvent pensé qu’il était mieux de garder ces sentiments pour moi-même dans la crainte d’aliéner les autres. Mais le fatalisme n’est pas une solution. Alors comment pouvons-nous sortir du fin fond du désespoir?
L’une des contre-intuitives stratégies est en fait d’être ouvert à l’idée d’apocalypse. Nous avons besoin de reprendre la signification de ce mot turbulent à son origine, définition du grec ancien pour “révélation” ou “briser la loi du silence”. Vu sous cet angle, apocalypse prend une connotation positive, prépare le terrain nécessaire pour une transformation sociale radicale. Les gens, en particulier aux Etats-Unis, ont besoin de se réveiller et voir la réalité. Bien sûr que la dure réalité peut être souvent désespérante, donc nous ne devons pas nous arrêter ici. Accepter et ensuite agir doivent s’en suivre. Un autre monde est possible, et nous devons le créer mais le problème devant nous doit d’abord être reconnu. Ceci demande un réveil collectif et de “briser la loi du silence” en masse, nous faisant penser qu’il n’y avait pas d’autres alternatives au système mondial moderne et pour ses conséquences catastrophiques. Pour le côté mortel et destructeur des ces phénomènes météorologiques extrêmes qui continueront, ils sont peut être seulement ce dont nous avons besoin pour nous réveiller de ce sommeil profond.
Article soumis par Jeff Benvenuto
Les opinions exprimées sont celles de l'auteur et ne représentent en aucun cas les opinions de l'Université Rutgers ou de la Division Affaires Internationales.
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